Jo Deseure

© Aude Vanlathem

Dans La Reine rouge au Parc, l'autrice et metteuse en scène Valériane De Maerteleire revient sur un épisode tout particulier qui défraya la chronique : le voyage de la reine(-mère) Élisabeth à Moscou en 1958, en pleine guerre froide. Ce qui lui valu le surnom de « Reine rouge » pour ses accointances communistes. En partant de cet événement, Valériane De Maerteleire dresse habilement le portrait d'une souveraine (1876-1965) non-conformiste, fantasque, exigeante, frondeuse, têtue mais aussi fragile. Pour incarner une telle personnalité, il fallait une comédienne d'une trempe certaine. Jo Deseure est exquise dans ce rôle, qu'elle interprète avec éclat, en insufflant envergure et authenticité à cette reine de 82 ans qui croque la vie à pleine dent et « aime la compagnie quand elle est brillante ». « À plus de 80 ans, la reine Élisabeth faisait encore du yoga, de la sculpture, de la peinture… Elle était touche-à-tout. Pour ce rôle, il faut donc que je la suive, que je sois à la hauteur », confiait la comédienne peu avant la première. Puis, relevait-elle encore, « c'est gonflé [de la part de Valériane De Maerteleire] de choisir d'écrire sur une femme d'un certain âge ». « C'est de la sororité. C'est un vrai cadeau de femme [dramaturge] à femme [actrice] », s'était émue la comédienne de 77 ans, car, c'est une réalité, « de manière générale, les gars travaillent plus que nous parce qu'il y a plus de rôles d'hommes au théâtre ». - S.B.


Texte et mise en scène Valériane De Maerteleire | Avec Jo Deseure, Lola Delcorps, Bruno Georis, Rémy Thiebaut, Benoît Van Dorslaer et Anouchka Vingtier |  Assistanat Catherine Couchard | Scénographie Anne Guilleray | Costumes Raphaëlle Debattice | Lumières Xavier Lauwers | Vidéo Allan Beurms | Création sonore Loïc Magotteaux | Maquillage et coiffure Djennifer Merdjan | Production Théâtre Royal du Parc | Coproduction avec la Coop ASBL et Shelter Prod | Avec le soutien d’ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge

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