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L’Histoire approximative et néanmoins touchante de Boby Lapointe

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Il faut bien être trois pour déjouer et rejouer les chausse-trappes poétiques des mots de Boby Lapointe. Valentin Demarcin, le rationnel en chemise lignée, Benoit Janssens, grand échalas raide en bermuda et rouflaquettes et Virgil Magniette, rapide et nerveux ont uni leurs talents pour incarner les trois intrépides conférenciers voués à restituer la vie et l'œuvre du natif de Pézenas, sous le prétexte louable de défendre la grandeur de la langue française. Les trois compères ne sont pas des flèches, découvrant à peine l’usage d’un rétro-projecteur ou l’utilité de tenir une carte à l’endroit avant de la consulter. Le texte qu’ils se partagent en trois est truffé de calembours comme une couque de raisins. On suit le jeune Boby dans ses quatre cent coups, sa première drague à la plage et ses premiers exploits de scaphandrier dans le port de la Ciotat, le camp de travail en Autriche et son évasion. Le spectacle assume sa tenue en bricolage intégral, ce qui est assez normal puisqu’il s’inspire de Chansonbricole, le manuel d’écriture de chansons rédigé par le chansonnier barbu. Quelques accessoires, une machine à café dans un coin ou une boîte de biscuits, qui se renverse plus qu’à son tour sont les accessoires d’un spectacle tendre et tonique qui carbure au non-sens pour se terminer dans la tendresse d’une chanson mélancolique diffusée par un transistor solitaire. G.B.


L’Histoire approximative et néanmoins touchante de Boby Lapointe, création collective et production des Compagnons pointent.

Création au Théâtre des Martyrs.

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