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Mirage

© Stanislav Dobak

Née à Valence, établie à Bruxelles depuis 1990, Olga de Soto sonde depuis près de vingt ans, au fil de ses créations, la mémoire du corps, celle de l'esprit, de même que l'histoire de la danse. Danseuse, chorégraphe et chercheuse, elle a notamment mené une vertigineuse enquête autour de la Table verte, pièce fondatrice de la danse moderne et contemporaine. Avec Mirage, c'est un virage qu'a opéré Olga de Soto, désireuse de "quitter ce monde gazeux, les écrans, les vidéos, pour revenir au corps présent, au groupe".

Pour ce processus, la chorégraphe - hors plateau cette fois - a fait appel à un quintet d'interprètes (Albane Aubry, Edith Christoph, Talia De Vries, Meri Pajunpää, Maria de Dueñas López), chacune avec sa technique, son âge, sa physionomie, sa personnalité, dans un ensemble où "le corps est exploré à la fois comme surface, matière, image".

L'art d'Olga de Soto est celui de la traversée, de la mémoire, de la trace, et aussi, toujours, avant tout, celui de la présence, du présent absolu. La voir ainsi collaborer avec la plasticienne Sophie Whettnall et ses grandes pages/plages/reliefs de papier et d'aluminium permet à nouveau d'approcher l'archéologie du geste, l'action du temps.

Oscillation, rituel, vibration, rythmes flous et regards francs : Mirage fait dialoguer les énergies en présence, avec une fluidité sans tiédeur, avec une force loin de toute lecture imposée. Atouts du corps présent comme de l'imaginaire, profusion et profondeur tracent - avec les éclairages élégants de Philippe Gladieux et la palette sonore de Benoît Pelé - le paysage de tous les possibles.  M.B.


Mirage d’Olga de Soto.

Création à Charleroi danse – La Raffinerie.

Un spectacle Niels Production. Coproduction Charleroi danse, Pôle Sud – CDCN de Strasbourg, Le Vivat – Scène conventionnée d’Armentières, ICI—Centre chorégraphique national Montpellier – Occitanie / Direction Christian Rizzo. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Secteur danse.

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