Chargement...

Edoxi Gnoula

© Michel Boermans

Lionelle Edoxi Gnoula. Prenez ses initiales - LEG – ajoutez-y le « s » de scène, et vous obtenez LEGS, titre d’un solo qui, forcément, charrie son lot d’héritage. Attention, pas le genre de donation qu’on inscrit sur un testament, mais plutôt ce qu’une vie peut vous léguer, de bagage solide comme de fardeau à porter. Car l’existence de la comédienne burkinabé n’est pas de celles qui s’écrivent et se règlent sur des actes notariaux et autres successions familiales. Au contraire puisque la jeune femme n’a jamais été reconnue par son père, qui habitait pourtant à quelque pâtés de maisons de la sienne, dans un quartier pauvre de Ouagadougou.

Elevée par une mère féministe avant l’heure, Edoxi Gnoula mêle son histoire d’enfant "bâtarde" au destin de son pays, le Burkina Faso, longtemps sous le joug d’un dictateur, Blaise Compaoré, irresponsable vis-à-vis de sa jeunesse. Abandonnée par son père, dans un pays trahi par son dirigeant : le fil était tout trouvé pour construire LEGS "suite", écrit en un mois, sous le coup d’une rage féconde. En 2014, alors que la comédienne suit, depuis la Suisse, l’insurrection de son peuple, qui finira par déloger Blaise Compaoré, elle trouve l’étincelle pour raconter sa propre histoire, guidée par le metteur en scène belge Philippe Laurent, avec qui elle a suivi des stages d’écriture aux Récréatrales de Ouagadougou. Elle plonge alors sa plume dans une introspection à la fois douloureuse et libératrice. C.Ma.


Edoxi Gnoula dans LEGS « suite », de et avec Edoxi Gnoula. Mise en scène de Philippe Laurent.

Un spectacle du Théâtre Océan Nord. Coproduction La Coop ASBL. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du théâtre, Shelterprod, Taxshelter.be, ING, Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge.

Création au Théâtre Océan Nord.

Nominations