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Félix Vannoorenberghe

Démarrage sur les chapeaux de roues pour Félix Vannoorenberghe. A peine sorti de l’IAD, le voilà embarqué par son professeur George Lini pour deux spectacles de la saison. C’est dans December man de la Canadienne Colleen Murphy qu’on le découvre d’abord. Révélation. Il s’investit totalement dans le personnage de Jean, un étudiant qui a échappé au massacre odieux perpétré dans son école. Malgré l’amour de ses parents, petits bourgeois englués dans un quotidien étouffant, l’adolescent se sent coupable d’avoir sauvé sa peau plutôt que celle des autres et succombera finalement à ce qu’on a appelé « le syndrome du survivant ». Le jeune comédien y montre à la fois un riche tempérament et une maîtrise étonnante pour un premier rôle aussi lourd à porter. Au fil du poignant récit à rebours qui nous est conté, il met en lumière avec intelligence et sensibilité la complexité des sentiments qui traversent son personnage : soulagement, rage, culpabilité … 

On retrouvera l’acteur pour La profondeur des forêts, une pièce de Stanislas Cotton qui nous replonge dans un fait divers monstrueux survenu en Angleterre dans les années 90. Avec cette même intensité, cette même sauvagerie, Félix Vannoorenberghe y incarne un jeune homme qui a purgé huit ans de prison après avoir torturé à mort un enfant, et tente de se reconnecter à la société, de se réconcilier avec lui-même. Comment se reconstruire « après » … tel est finalement, dans les deux pièces, l’enjeu superbement assumé par Félix Vannoorenberghe. 

D.M. 

Dans December Man

Créé au Théâtre de Namur

Colleen Murphy Mise en scène Georges Lini

Et dans La Profondeur des forêts

Créé à l'Atelier 210 

Texte Stanislas Cotton Mise en scène Georges Lini

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