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Gwendoline Gauthier

Travail moderne, spectacle passionnant, jeu collectif à dix interprètes dont le « noyau » est balaise mais où les jeunes talents font leur effet. C’est le cas de Gwendoline Gauthier dans Les Enfants du soleil d’après Gorki dans une mise en scène d’orfèvre de Christophe Sermet. Cette création remporte d’ailleurs quatre autres nominations. 

Les Enfants du soleil est un huis clos dans une maison bourgeoise aux idéaux « progressistes » où tous sont au bord de l’implosion, en échos aux turbulences de l’Histoire (la Révolution russe). Le spectacle est ample et captivant, drôle et sombre, léger et dense à la fois.  Dans cette « masse » de talent, Gwendoline Gauthier brille, nous offrant un joli dosage d’une servante effrontée encore un peu retenue à l’aune de la révolution russe. Un jeu sur le fil qui tape dans l’œil du spectateur. Pas mal pour un rôle (une bonne) en périphérie de la pièce. Bravo. Si on avait su, juste avant son interprétation de bonne, on aurait filé à Paris la voir jouer une… reine (Marie Tudor d’après V. Hugo) qu’elle a créé avec sa Compagnie Gringore.

Gwendoline Gauthier, d’origine française, démarre le théâtre à 16 ans au lycée puis au Conservatoire avant d’atterrir en 2010 à l’ESACT (Conservatoire de Liège) où elle travaille avec Mathias Simons, Raven Ruëll, Vincent Hennebicq, Jeanne Dandoy,… où elle participe à une performance de Romeo Castellucci. Excusez du peu. Son CV l' annonce branchée sur la création en collectifs (Les Paradisiers, Collectif3, Die Schmiede,…). La saison prochaine (17-18),  on la retrouvera dans Mouton noir - pièce sur le harcèlement entre jeunes, par la bande - d’Alex Lorette, mise en scène de Clément Thirion (au Jean Vilar) ainsi que dans Love and Money de Dennis Kelly, mise en scène de Julien Rombaux à l’Ancre. 

N.A.


Dans Les Enfants du soleil 

Adaptation et mise en scène Christophe Sermet d'après Maxime Gorki (Compagnie du Vendredi).

Créé au Théâtre des Martyrs Production Rideau de Bruxelles

Nominations