Chargement...

Dena Princesse guerrière

© D.R.
Quatre femmes en une, promettait Dena dans la bande annonce de son one-woman-show. Autant d’identités avec lesquelles jongle l’autrice et stand-uppeuse Dena Vahdani. C’est d’abord une présence sur scène, dans sa combinaison qui rappelle l’iconique salopette de Coluche, Dena s’impose comme la maîtresse de cérémonie d’un spectacle à la première personne, comme le veut le genre. Princesse à la flamande, se définit-elle, puisque la Belgo-Iranienne a un pied des deux côtés de la frontière linguistique, faisant de cette particularité belgo-belge un des axes de son seul en scène, qu’elle joue d’ailleurs aussi en néerlandais au nord du pays. Ce n’est pas sans une délectation un peu coupable que le spectateur francophone écoutera la gourmandise avec laquelle l’humoriste dépeint les petites habitudes de nos compatriotes, à coup de tartines au fromage et d’ambiance austère de bureau. De l’Iran familial, Dena entend autant en retenir l’héritage de parents aimants, pointant toutefois les désaccords générationnels et déconstruisant les images d’Épinal que les Occidentaux ont de ce pays aussi méconnu qu’intriguant. Enfin, en titrant son spectacle de la sorte, celle qui se montre aussi drôle qu’attachante sur scène –sans aucun artifice- ne peut s’empêcher un clin d’œil pop à la série nineties Xena, princesse guerrière. Une héroïne devenue icône lesbienne, autre identité de celle qui fait de son spectacle un indispensable appel à la liberté et à la tolérance tout en déclenchant les rires d’un public conquis. Dena est une mosaïque, Dena est unique. N.N.


Dena Princesse guerrière, de Dena Vahdani.

Créé au Théâtre de la Toison d'Or.

Nominations