La Vieille Dame et le Serpent

Transmettre ce qui le touche – et nous touche – telle elle est la (bonne) raison pour laquelle Nicolas Mouzet Tagawa fait du théâtre. Comment ne pas être séduit par sa sincérité, sa présence scénique dans La Vieille Dame et le Serpent ? Un titre qui résonne comme les contes livrés pour s’interroger sur un concept, l’institution. Un mot qui fait peur mais Mouzet a tiré le fil de l’humain, a raconté cette caresse quotidienne de l’infirmière sur la main d’un patient dans le coma. Le toucher, la parole, le lien, il n’en faut pas plus pour exister. D’entrée, le metteur en scène cite chaque membre de son équipe par son prénom et leur donne visibilité. Qu’elle, Claire Rappin, ait été anorexique suite à la pression du monde de l’art, qu’il, Guillaume Papachristou, soit paraplégique et atteint de troubles neurologiques. A eux de jouer. Et de nous dire leur ressenti au sortir d’une institution parfois cocon. Avant ou après le verbe, le geste, la couleur des rideaux-frontières du théâtre, orangés ou argentés, qui oscillent comme voiles au vent, réminiscence de la présence des marins et de leur grammaire dans les théâtres qu’ils bâtissaient entre deux traversées, entre deux mondes. Jolie métaphore d'Esther Denis. - L.B.
Conception, mise en scène et scénographie Nicolas Mouzet Tagawa | Avec Guillaume Papachristou, Claire Rappin, Bastien Montes | Assistante à la mise en scène Esther Denis | Collaboration à la scénographie Esther Denis, Fred Op De Beeck | Dramaturgie Bogdan Kikena | Costumes et recherches textiles Sofie Durnez | Création lumière Max Adams | Création musicale Tim Coenen et Claire Rappin | Pratique et regard chorégraphique Natacha Nicora | Co-direction technique David Alonso, Britt Roger Sas | Stagiaire scénographie Chloé Evrard | Aide personnelle de Guillaume Papachristou pendant les répétitions Bastien Montes | Aide personnelle de Guillaume Papachristou hors des répétitions Sabrina Benkamela, Julien Rossin, Clément Papachristou, Julien Papachristou et Damien Trapletti | Premières expérimentations scénographiques Florence Dubru, Lucas Hamblenne, Thomas Linthoudt | Développement de compagnie Florence Bourgeon | Production et diffusion internationale Leïla Di Gregorio | Production Proche Quartier | Production déléguée Atelier 210 | Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Potlach, Coop, Shelter Prod |Accueil en résidences La Bellone, Paco, kunstencentrum BUDA, Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Les Bancs Publics / Friche la Belle de Mai | Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création Artistique – Direction du Théâtre et de la Bourse Un Futur pour la culture 2023, de taxshelter.be, ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge, de WBI et de WBTD | Avec le soutien de La chaufferie acte 1 (dans le cadre du projet Artiste 360°, cofinancé par L'Union européenne), Soutien solidaire : Persona | Merci au Théâtre Royal de la Monnaie et au Théâtre de Namur | Performances à Bruxelles avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique et de l’Institut français à Paris dans le cadre de IF Incontournable
Nominations
2024-2025