Chargement...

Jimmy n'est plus là

© DR

Inverser les costumes, devenir une fille, telle est la principale préoccupation de Jimmy, dans cette minisérie théâtrale, qui nous interroge sur nos comportements et pose la question identitaire. Un spectacle à quatre voix, joué en vidéo, et partiellement en vers, rythmé comme un concert de Métal, où le drame s’annonce avec fracas et effets visuels sur le toit de l’académie de musique. Loin du ton mélo, l’auteur et metteur en scène Guillaume Kerbusch (Inspecteur Drummer dans la série La Trêve de Mathieu Donck) opte pour celui de la série télé, à regarder épisode par épisode ou à binge-watcher, dans une scénographie primordiale et centrale.

D’abord, il y a Lara, toujours de mauvaise humeur, genre à voir le verre à moitié vide, à détester le salon de son père et l’académie de musique, mais aussi à tomber amoureuse de Jimmy. Jusqu’à ce qu’il lui annonce qu’il veut devenir une fille. De surprise, elle rit. De rage, elle prend un pseudo sur Facebook et le traite de tarlouze sur la toile entière. Réactions en chaîne, cabale contre cette tapette pendant que Marie drague Jimmy, que Jimmy utilise Lara, que le cœur d’acier de Sandra, fan de Rambo, fond et que tout dérape à la vitesse du clic dans la vie de cette jeunesse cruelle et victime de réseaux asociaux. Une fresque miroir fulgurante comme du street art, qui met en exergue les dérives des nouveaux moyens de communication. L.B.


Jimmy n'est plus là de Guillaume Kerbusch.

Création au Théâtre Varia.

Une production Trou de Ver ASBL.

Nominations