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IDA don't cry me love

© Stanislas Dobak

Qui aujourd’hui se souvient d’Ida Rubinstein ? Qui sait que c’est à cette danseuse, jeune orpheline mais riche héritière, qui fit scandale en 1908 en se déshabillant complètement lors de la Danse des sept voiles de Salomé et fut Cléopâtre et Shéhérazade pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev, que l’on doit le fameux Boléro de Ravel, dont elle fut la commanditaire et la première interprète ? Si Ida Rubinstein a été, comme beaucoup de femmes, engloutie dans les méandres de l’Histoire, Lara Barsacq, elle, ne l’a pas oubliée. "J'avais un poster d'elle quand j'étais enfant, dans la cuisine (...) elle me donnait envie de danser", explique pendant le spectacle la jeune chorégraphe, elle-même liée aux Ballets russes par son arrière-grand-oncle Léon Bakst, qui signa les décors et les costumes de bon nombre de productions de la compagnie. Aux côtés de Marta Capaccioli et Elisa Yvelin, Lara Barsacq remet cette flamboyante icône de la Belle Epoque sous les projecteurs, à travers des documents, des reconstitutions plus ou moins libres de chorégraphies, des discussions à bâtons rompus et des chansons délicates. Un hommage en fragments, subtil et touchant, à l’audace et à la liberté d’une héroïne du passé, repère pour l’avenir. E.S.


IDA don't cry me love de Lara Barsacq. 

Création aux Brigittines.

Une production Gilbert & Stock, en coproduction avec Charleroi Danse - Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Les Brigittines.

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